RU3, réseau des utilisateurs de l'intelligence collective

31 mars 2003

Modéliser la recherche collective d'informations

Aujourd'hui la recherche d'informations sur le web est essentiellement une activité individuelle.

Pourtant, au même instant, certaines personnes effectuent des recherches identiques, dont les résultats pourraient intéresser les autres.

Faire profiter les autres des résultats de ses propres recherches d'information consiste aujourd'hui, le plus souvent, à envoyer un mail avec les liens jugés intéressants.

Le bénéfice d'une telle démarche reste limitée car le destinataire n'a pas nécessairement les mêmes centres d'intérêt qu l'expéditeur du lien.

L'amélioration de la synergie des recherches d'utilisateurs est l'objet de nombreuses recherches. Ces améliorations dépendent en grande partie de la mise au point de nouvelles interfaces, capablent d'utiliser et d'interpréter les intéractions des utilisateurs avec les informations recherchées. Pourtant, l'information d'interaction n'est pas prise en compte dans les protocoles de communication actuels.

Dans ce domaine de recherche, les initiatives privées n'ont rien à envier aux programmes de recherche institutionnels. En France, à côté du CNRS ou de l'Inria, des initiatives privées, voire individuelles parviennent à des résultats prometteurs.

Charles Nepote et David Delon sont très inventifs sur les fonctionnalitées de leur wiki : wikini.

François Hodierne sur cortex est un inventeur simple et génial.

François René-Rideau sur Tunes est terrifiant d'intelligence.

La liste des inventeurs au quotidien est bien-sûr trop longue pour en faire ici la promotion. Mais je tenterais malgré tout de référencer ces initiatives individuelles ou collectives dès que j'en aurais le temps !

29 mars 2003

L'alchimie des interfaces floues

Le projet RU3 était, au départ, un exercice purement intellectuel. Pourtant, ce qui relevait hier du domaine des idées, glisse aujourd'hui dans le domaine des faits.

Le projet RU3 illustre bien cette alchimie. La quête initiale paraît pourtant utopique : celle de mieux partager ses connaissances, de mieux communiquer, d'enrichir son propre savoir grâce au savoir des autres...

La rencontre avec un livre, L'intelligence collective, de Pierre Lévy, puis, plus tard, de son auteur...

La rencontre avec des artistes, des photographes, des concepteurs, en mal de communication, ou de reconnaissance...

La rencontre avec internet. Puis la réalisation de sites pour des groupes de presse, des éditeurs, des institutions. Eux-aussi, visiblement en manque de quelque-chose.

La rencontre avec des scientifiques, des chercheurs, parfois en manque de reconnaissance. Pas nécessairement vis-à-vis de leurs pairs, mais vis-à-vis des autres : des scientifiques qui travaillent dans d'autres spécialités, et surtout des non-scientifiques, bien souvent incapablent de mesurer l'importance ou l'enjeu d'une recherche ou d'une science particulière.

La rencontre enfin avec des gens curieux de tout : de technologie, de sociologie, d'interaction, de bières (!), d'ergonomie, de marketing, de modèles économiques et de réseaux sociaux...

L'alchimie du projet RU3 c'est un peu tout cela, et beaucoup d'autres choses.
Les interfaces floues,
les arbres sémantiques,
les interactions sémantiques,
les réseaux ouverts,
le design d'interaction,
l'intelligence connective, ... autant d'inventions de langage qui sont devenus, au fil de ces rencontres, des réalités tangibles. Des réalités qui façonnent maintenant chacun de ceux qui sont entrés directement, ou indirectement, dans la génèse du projet RU3.

Merci à tous ceux qui contribuent à cette alchimie ! Continuons ensemble dans notre quête de la pierre philosophale. Car le plus important n'est pas toujours d'atteindre un but, mais d'avancer vers un but !