RU3, réseau des utilisateurs de l'intelligence collective

17 janvier 2006

Good vibrations pour NetVibes

netvibes

Plus de 4 000 personnes ont ajouté NetVibes dans leurs signets partagés sur Delicious, ce qui fait de ce service créé par Tariq Krim, l'un des sites les plus référencés sur Delicious.

Depuis son lancement le 15 septembre 2005, Netvibes réinvente l'accès au Web. Pour Tariq Krim, son concepteur, « On est passé d'un modèle où l'on accède à des pages vers un modèle où l'on accède à des flux. ».

Un succès boosté par le développement soutenu de nouveaux modules à ajouter à sa page d'agrégation personnelle. Les modules Gmail et YahooMail permettent par exemple de surveiller ses derniers messages du coin de l'oeil sans quitter son agrégateur personnel.

netvibes

Ci-dessus les modules GMail (à gauche) et Delicious (à droite) intégrés à ma page d'agrégation personnelle sur NetVibes.


Les derniers en date sont les modules pour Flickr (permet de voir les dernières photos envoyées), pour Writely (mini Wiki, ou tableau blanc partagé) et depuis aujourd'hui : Delicious, qui permet d'afficher ces bookmarks partagés et leurs tags associés. Faites un tour sur le blog de NetVibes pour lire l'article publié ce matin qui annonce la disponibilité du module Delicious... Notez le nombre de commentaires postés au cours de la journée.

Un coup de chapeau à Tariq Krim et à Florent Frémont !

16 janvier 2006

MySpace, 47 millions d'utilisateurs, mais aucun daltonien !



Le formulaire d'inscription de MySpace, le service de Social Networking acheté par News Corps, n'est pas fait pour tout le monde !
Malgré son succès, et sa vocation grand public, l'éditeur semble ignorer totalement les questions d'accessibilité.
Non vraiment, MySpace, qui revendique pourtant 47 millions d'utilisateurs, n'est pas encore prêt pour le Web 2.0.

Web 2.0 : enfin l'internet de l'intelligence collective ?

La croissance exponentielle de l'usage du Web, essentiellement à travers les blogs, les wikis, et les logiciels sociaux, marque l'arrivée en force d'une nouvelle génération d'utilisateurs.

Le terme de Web 2.0 a été notamment rendu populaire par Tim O'Reilly, gourou Internet, dans What Is Web 2.0 (ici sa traduction française), qui a contribué à amplifier l'engouement qui couvait depuis la fin de l'âge d'or des start-up.

Christophe Deschamps (Outils froids) parle même de cristallisation collective dans un très bon article consacré au phénomène.

Attention toutefois à ne pas nous méprendre avec ce terme qui pourrait-être un faux-ami, prévient Nicolas Biri (Being be-rewt.net). L'appellation peut en effet faire croire à une nouvelle version logicielle du Web. Et réduirait le Web 2.0 à une pure évolution des langages de programmation utilisés via le Web.

En réalité les langages utilisés pour le Web 2.0 s'appuient sur des langages qui existent depuis plus de 10 ans et plus : HTML (1989), PHP (1994), Javascript (1995) et XML (1996). Les nouveaux mots-clés du Web 2.0 : Ajax, Ruby on Rails, et AHAH (ou XmlHttpRequest), sont bien davantage des méthodes de programmation que de nouveaux langages.

Alors quoi de réellement différent avec le Web, nommé maintenant Web 1.0 par les promoteurs du Web 2.0 ?

La place des utilisateurs, bien-sûr !

En effet le Web 2.0, bien avant d'être une technologie, est un service. Là où un langage de programmation est conçu pour être interprété par des machines, le service est conçu pour être utilisé par des humains.

Je dirais, pour simplifier, que si Internet est un réseau planétaire d'ordinateurs connectés, le Web 2.0 est tout simplement un réseau d'utilisateurs.

Le Web 2.0 met au coeur de son ambition l'intelligence collective, sujet de recherche que j'avais développé en 2003 en fondant le Projet RU3 dans lequel les interfaces sont entièrement orientées autour de l'expérience utilisateur et les réseaux ouverts.

Rappelons que c'est Pierre Lévy qui, en 1997, avait remis au goût du jour le concept d'intelligence collective envisageable avec le développement d'Internet.

Faut-il craindre que le concept Web 2.0, sur lequel repose désormais tant d'espoirs et de fantasmes, ne fasse quelques déçus ? Ce sera aux utilisateurs de le dire.

Personnellement, un réseau où les utilisateurs prennent le pouvoir, cela me plaît bien ! Et vous, le Web 2.0, qu'en dites-vous?


What Is Web 2.0, Par Tim O'Reilly
AJAX - XML = AHAH, par Frédéric Cavazza
Mauvaise voie 2.0, par Nicolas Biri (Being Be-rewt)
Ajax, par François (Znarf) Hodierne
Web 2.0 is dead, par Richard MacManus (Read/WriteWeb)
Web 2.0? It doesn't exist par Russell Shaw (ZDNet)
Qu'est-ce que le web 2.0, une traduction française de l'article de Tim O'Reilly, par J.B. Boisseau.
A noter que j'ai publié initialement cet article sur NewsMe, sous le titre : Web 2.0 : les utilisateurs du Web prennent le pouvoir

15 janvier 2006

Le Web n'est-il qu'un enchaînement ?



Quand l'outil automatique de Google traduit "Web", on peut craindre qu'il se prenne un peu les pieds dans le tapis...

A cause de ses chaînes ?