Le Web 2.0 est-il déjà rentré dans l’entreprise ?

Philippe Nieuwbourg, journaliste indépendant et animateur de la communauté StrategieWeb20, présente la première conférence Web 2.0 consacrée à l’entreprise.

Les meilleurs extraits des principales présentations (non-exhaustif…) :

Quentin Sannie, fondateur de Mandragore et de lenouveauconsommateur.com

« Le nombre des cyberacheteurs augmente 4 fois plus vite que le nombre d’internautes. »

« Le volume des contenus produits par les amateurs dépasse le volume de ceux produits par les professionnels. »

Les questions des entreprises à la recherche de modèles économiques pour le Web 2.0 :

  1. Comment profiter des outils et des usages ; comment puis-je devenir un nouvel intermédiaire indispensable ?
  2. Comment émerger dans le net, comment conserver la préférence des utilisateurs et gagner la bataille de l’audience.
  3. Comment identifier les outils et les business modèles ; comment acquérir de l’expérience et maîtriser les investissement ?

Sébastien Simoni, directeur général de WebzineMaker, présente son générateur de blogs et sa plateforme de publication.

Dans la foulée, présentation de xFruits qui permet de composer en ligne son système d’information personnalisé. Pour xFruit, « le Rss est à la base du futur web.2.0 ».

Carlos Diaz (Group Reflect) présente BlueKiwi.
Et rappelle ici les principales caractéristiques du web 2.0 :

  1. Communautaire (Wikipedia, Flickr, LinkedIn)
  2. Approche info-acteur (Wikio, Agoravox, Bloglines)
  3. User centric (Netvibes, Writely, Goffice)
  4. Donne du sens au contenu (Technorati, Delicious, Googlemaps)

Ce qui a motivé le développement de BlueWiki : comment importer le web 2.0 dans l’entreprise. Chaque collaborateur a un savoir et une créativité unique. Mais pour exploiter ces richesses individuelles, il faut un outil qui permette de rendre visible ces idées, cette expérience.

Le cycle de la valeur de l'information

« Plus une information stratégique est ancienne, plus sa valeur décroît ». (ci-dessus)

Jean-Christophe Cimetière (Microsoft)
La position et les offres de Microsoft autour du Web 2.0
Quelques préceptes :

  1. Les usages changent (power to the user). les consommateurs deviennent acteurs (blogging, rating, wiki, partage vidéo)
  2. L’expérience utilisateur au coeur. Les interfaces sont plus dynamiques : Ajax, et RIA (rich internet application), les applications hors navigateur mais connectées via internet (GoogleEarth, Sype)
  3. Le web en tant que plate-forme programmable (www.programmableweb.com, une liste de mashups)
  4. Les modèles économiques évoluent…

Alain Lefebvre présente 6nergies.

« On entre dans une sphère d’hyper-visibilité »

Si l’on veut protéger son intimité, la bonne manière est de gérer son image extérieure, et de garder pour soi sa vie personnelle…

Yann Jaegle, directeur d’Aubay, présente ACube, un framework (une boite à outil) open source permettant de construire des applications web 2.0
Principe : Ajax permet d’afficher tout en une page, on charge tout le flux xml depuis la base de données, mais le client n’affiche que ce qui lui est utile. On peut, sans rafraîchissement de la page, afficher un détail ou une information filtrée selon les critères de l’utilisateur.

Emmanuel Levi-Valensi, directeur associé chez People In Action (éditeur, fabrique des applications et prestations de conseil). Spécialiste en conception d’interfaces riches centrées utilisateurs.
Se poser la question du « pourquoi » (concept, ce que l’on veux faire) avant celle du « comment » (quel framework, quelle technologie)
Pour commencer, constituer une équipe pluridisciplinaire. Ex. : un architecte, un designer, un développeur, un expert métier, un chef de projet.
Rôle du designer : rendre utilisable le produit.
L’utilisateur est au centre de la démarche, c’est-à-dire au centre de cette équipe.

Phases à suivre :

  1. Analyse des besoins
  2. Spécification du design
  3. Tests et implémentation.
  4. Livraison
  5. Retour utilisateur : ça marche ou pas.

Sur la première phase d’analyse des besoins (phase critique), pas la peine d’aller plus loin si on ne connaît pas les besoins.

  • Objectifs : connaitre les utlisateurs, leurs souhaits, leur niveau, leur comportement
  • Moyens : interview, études, observation, audit, analyse des taches
  • Livrables : document de vision (une ou deux pages efficaces), marketing, synthèse de projet, utilisateur type, scénarios d’utilisation, métrique et critères de succès.

Scénarios d’utilisation : on imagine différents profils d’utilisateurs (avec des besoins différents face à l’application)

« L’ergonomie c’est au début, le graphisme à la fin. »

Phasage : adopter le principe des 5 « S » (à traiter dans l’ordre suivant) : Stratégie, Scope, Squelette, Structure, Surface.
Plus d’infos : Productivity By Design
Merci pour tant de si bons conseils ! A chacun maintenant de les mettre en pratique.