Olivier Gendrin au SocialMediaCamp : Web sémantique et portabilité des données personnelles

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Olivier Gendrin est intervenu le 23 février au Social Media Camp qui s’est déroulé à La Cantine à Paris pour aborder la question complexe du Web sémantique et de l’interopérabilité, ou « portabilité » des données, et notamment des données personnelles.

Si la complexité du Web sémantique tend à s’éclaircir grâce à ces initiatives, la question reste encore difficile d’accès pour la plupart des futurs utilisateurs.

Pour décoder ce résumé de présentation d’Olivier Gendrin, où intervient également Ori Pekelman, il convient de savoir interpréter un véritable jargon : wiki, sémantisation des liens, FOAF, SQL, ontologie, plugin WordPress, langage de requête, graphe RDF, spécification, W3C, Sparql, OpenID, DataPortability, OPML, microformats…

Difficile donc pour le simple utilisateur d’internet de saisir tout l’enjeu de la portabilité des données du Web !

Et pourtant, le web semble bien parti sur cette voie, notamment à travers le Web sémantique, et le modèle de description RDF (Resource Description Framework).

L’interprétation des données publiées sur le Web se heurte en effet à la nécessité de produire des données structurées. Une fois structurées, les données ne sont échangeables, donc « portables » (en français on dira plutôt « interopérables ») que si un standard commun d’échange des données stucturées a été préabablement défini.

De nombreuses initiatives tentent de simplifier petit à petit cette question complexe. Elles vont toutes dans le sens d’un web plus facilement interprétable, pour les programmes comme pour les utilisateurs.

C’est le cas par exemple de Sparkle, un récent standard d’interrogation de données structurées, dont les recommandations ont été publiées par le W3C le 15 janvier 2008.

L’intégration de ce standard de requêtage est facilitée par des outils comme SparqlPress, un plugin pour WordPress. C’est le fonctionnement de SparqlPress qu’Olivier Gendrin a pris pour illustrer sa présentation sur la portabilité des données.

En savoir plus :

Richard Stallman et Jean-Pierre Berlan : « les brevets sont une atteinte à nos libertés fondamentales »

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Débat avec Richard Stallman et Jean-Pierre Berlan sur les enjeux du vivant et de la connaissance organisé à l’initiative de l’association Bellinux (mouvement pour le logiciel libre).

Richard Stallman a lancé le développement du système d’exploitation GNU (utilisé dans la combinaison GNU-Linux), et spécifiquement de la Licence Publique Générale GNU (GNU GPL). Il est le fondateur de la Free Software Foundation.

Jean-Pierre Berlan est un ancien directeur de recherche en agronomie à l’INRA. Il participe activement, aux côtés de la Confédération paysanne, au débat sur les OGM et le brevetage du vivant.

Découvrez pourquoi le combat pour le développement du logiciel libre menée par Richard Stallman rejoint la lutte menée par la Confédération paysanne contre le brevetage du vivant et celle des OGM.

Quelques extraits du communiqué de presse permettent de comprendre le contexte du débat.

« Les « enclosures » désignent le mouvement d’expropriation des terres dévolues à l’usage collectif qui s’est déroulé sur plusieurs siècles et a précédé et préparé la Révolution industrielle. Le concept de « nouvelles enclosures » désigne, par analogie la captation de
biens communs, par l’amalgame de régimes juridiques historiquement distincts : le droit d’auteur, les brevets, les marques déposées. Ce qui lui a permis de créer ces nouvelles enclosures de « propriété sur le vivant » (gènes, plantes, animaux), sur les connaissances comme les algorithmes des logiciels. »

(…)

« Des pratiques sociales, professionnelles, culturelles telles que l’informatique ou la reproduction du vivant, qui n’avaient a priori rien à voir entre elles, se retrouvent encapuslées dans de mêmes dispositifs juridiques : « les nouvelles enclosures ». C’est ainsi que les agriculteurs sont en train de devenir des « contrefacteurs » puisque produire en agriculture, c’est inévitablement reproduire, et du fait de l’extension du droit de brevet au vivant, c’est reproduire ce qui appartient à autrui ».

(…)

Pour Richard Stallman : « toutes les libertés dépendent de la liberté informatique, elle n’est pas plus importante que les autres libertés fondamentales mais, au fur et à mesure que les pratiques de la vie basculent sur l’ordinateur, on en aura besoin pour maintenir les autres libertés. Profitant de la faiblesse de la démocratie contemporaine, les grandes entreprises sont en train de prendre le contrôle de l’Etat, ce sont elles qui contrôlent les lois, pas les citoyens. ».

Voir aussi :

Naissance de la 27e région française

Présentation en vidéo de la 27e région
Lire la vidéo Durée : 3 min. 00

La création d’une vingt-septième région française devient réalité avec le soutien de l’ARF et de la Fing.

Cette région n’est pas située sur un territoire physique car il s’agit d’une région « transrégionale » dont le territoire est numérique.

Extrait de la présentation faite hier mardi à Paris, par Stéphane Vincent (Proposition) et Jacques-François Marchandise (Fing).

Plus d’infos sur la vingt-septième région (27e région)

Frozen Grand Central : une manifestation collective surréaliste



Une manifestation collective vraiment surréaliste, sur le modèle des Flashmobs mais bien plus déroutant
.

Des amateurs pour organiser une version « French Frozen » ?

[Mise à jour 07/02/2008] Organisons une « Frozen party » en France : abonnez-vous à la liste dédiée à l’événement (lieu, date, organisation) : http://lists.ru3.com/mailman/listinfo/frozen

Un wiki dédié est ouvert : FrenchFrozen.pbWiki.com

A lire aussi sur le blog de Cédric Giorgi : Frozen Party, improv everywhere !

Mon réseau social est bien plus intelligent que Google

my social network more intelligent than Google

Jusqu’en 2007 pour répondre à mes questions, j’interrogeais Google. En 2008, j’interroge directement mes amis.

Par exemple, à la question : « quel est le meilleur langage pour développer une application web ? » le meilleur moteur de recherche du monde ne me donne pas de réponse satisfaisante.

J’ai posé la question à vingt personnes sélectionnées parmi mes 274 relations directes enregistrées dans Linkedin.

En moins de 24 heures, dix-sept personnes sur vingt avaient répondu à ma question.
Et certaines de façon très détaillée. Deux d’entres-elles m’ont même appelé pour me donner leur réponse par téléphone.

La réalité est que Linkedin est bien plus intelligent que Google.

Essayez maintenant de trouver avec Google les meilleures sources d’inspiration pour réaliser le design de vos prochaines cartes de visite. Vous serez immédiatement perdu dans quelques millions de propositions, renvoyant pour la plupart à des offres commerciales de réalisation et d’impression de vos cartes de visite.

Utilisez maintenant Del.icio.us, en indiquant les mots-clés suivants : inspiration, business, card vous obtiendrez alors une centaine de liens jugés pertinents par des milliers d’utilisateurs. Vous y trouverez par exemple cet album dans Flickr, indexé par plus de 4000 personnes.

La réalité est que Del.icio.us est bien plus intelligent que Google.

Et lorsqu’a mon tour j’utilise Del.icio.us pour bookmarquer une page web (c’est à dire pour conserver l’adresse d’une page dans ses liens favoris), je m’efforce d’y ajouter quelques tags (mots-clés) pertinents. Ces tags me permettront de retouver plus rapidement ce lien ultérieurement. Et ils faciliteront aussi la tâche de ceux qui recherchent une information en rapport avec cette page.

J’ajoute aussi à ce lien bookmarqué un commentaire. Ce commentaire génère automatiquement (via Twitterfeed) un message dans Twitter.

Twitter n’est pas vraiment un réseau social, ni vraiment un système de publication, ni vraiment une messagerie instantanée, ni vraiment système d’alerte SMS.

Mais Twitter est vraiment un peu tout cela à la fois.
Aujourd’hui Twitter est de loin ma première source d’information sur internet.

Sur les quarante twitts (messages dans Twitter) que je reçois en moyenne chaque jour, j’en lis vraiment une vingtaine. Parmi ceux-là, une demi-douzaine me seront directement utiles.

La réalité est que Twitter est bien plus intelligent que Google.

Aujourd’hui, que ce soit avec Linkedin, Del.icio.us, Twitter, mais aussi Facebook, Skype ou Flickr, ce n’est plus l’intelligence artificielle des robots d’indexation qui m’apportent des réponses.

Ce sont bien les internautes eux-mêmes.

Et je peux affirmer qu’en 2008, ma compréhension d’internet passera à 99% par les contacts présents dans mes réseaux sociaux, et a 1% par Google.

Oserai-je dire qu’il s’agit d’intelligence collective ? En tout cas cela ressemble bien à une « tentative d’intelligence collective« .