Mash-Pit chez Google avec Rasmus Lerdorf, le père du PHP


Lire au format QuickTime (meilleure qualité) – (.mov) – Durée : 10:13

 

Nouvelle journée dans les locaux de Google à Paris, pour participer ce dimanche à un Mash-Pit. Comme les BarCamps, il s’agit encore d’un concept venu d’outre-Atlantique !

Manifestation inventée par Chris Messina, le terme Mash-Pit a certainement été inspiré de Mosh Pit, une sorte de danse tribale punk/hardcore des années 70, où les participants forment généralement un cercle. Ici le terme utilisé : « Mash » est emprunté aux Mashups, des applications web hybrides reprenant des sources externes préexistantes (API, flux RSS, Javascripts…).

Donc, même si on ne comprend pas tout, on perçoit bien que le concept du Mash-Pit est un truc composite, reprenant lui-même d’autres trucs composites… et qui permet à un groupe de personnes de faire quelque chose ensemble.

La finalité du Mash-Pit (ou Mashpit) est de réaliser, en petits groupes et en une journée, des mini-applications utilisant des web-services.

On est là dans cette zone appelée « la bordure du chaos« , que j’affectionne tout particulièrement, car l’on sur cette frontière ténue, les phénomènes d’auto-organisation qui conduisent, notamment, à l’émergence du vivant et de l’intelligence.

Mash-Pit or MashPit

Déroulement de la journée
Les sujets sont proposés par les participants le jour même et un vote est organisé pour choisir quels sont les projets qui seront développés.

Dimanche 12 novembre, dans les locaux de Google, 3 équipes de 6 à 12 personnes ont été constituées, et 3 applications ont été développées.

Rasmus Lerdorf and Ori Pekelman
Assis au milieu : Ori Pekelman, debout : Rasmus Lerdorf, à droite : Alexandre Solleiro.

On notera le présence, très médiatique, de Rasmus Lerdorf, l’inventeur du PHP, mais aussi celle de Steffen Meschkat, créateur des Google maps. On citera également Eric Case, directeur des blogs chez Google Code, et donc très impliqué dans l’activité de Blogger.

Les Mash-Pit nous alertent, une fois de plus, sur les changements qu’il est urgent d’engager dans nos entreprises et dans nos organisations, ce que rappelait récemment ici Jean-Pierre Corniou. Changements qui doivent commercer, bien-sûr, par ceux de nos modes de pensées.

Car aujourd’hui, c’est un fait, il faut désormais composer avec le chaos conséquent à l’évolution accélérée d’un environnement de plus en plus complexe…

Site officiel : http://mashpit.org/
Wiki officiel : http://mashpit.pbwiki.com/MashPitParis
L’API Crowd-Up, développée lors du mashpit

BarCamp Paris chez Google


Lire au format QuickTime (meilleure qualité) — Durée : 22:08


Ambiance californienne chez Google à l’occasion du BarCamp Paris numéro 7 qui s’est déroulé aujourd’hui samedi 11 novembre, en ses locaux, avenue de l’Opéra.

Les participants se présentent tous successivement en 3 tags. Et histoire de voir si cela va faire exploser mon Page Rank Google, je n’hésite pas ici à les retranscrirent dans l’ordre de leur énumération intégralement sous forme d’un nuage de tags ! 🙂

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

Tiens, on dirait que le tag Web 2.0 est passé en arrière plan !

Pour l’anecdote, c’est grâce à l’inscription de Tariq Krim, dont j’ai pris le nom pour passer la barrière de sécurité (!), que j’ai pu participer, à sa place, à cette journée BarCamp. Merci Tariq.

Le Web 2.0 en images

web 2.0 logo image icon

Chaque jour RU3.com reçoit plusieurs dizaines de visites à la suite de la requête suivante sur Google images :

Rechercher "Web 2.0" sur Google images

Je dois rendre ici justice à Ludwig Gatzke, le créateur du collage original.

J’en profite pour donner ici une méthode qui permet d’automatiser la création de ce type d’image. Pour cela il suffit de se rendre sur Flickr Leech. La méthode par défaut, appelée « Interestingness », permet de créer une mosaïque de vignettes générée par un choix aléatoire d’images publiées sur Flickr au jour choisi (ci-dessous) :

Flickr Leech

Le résultat est l’image suivante :

Flickr Leech image du 10 novembre 2006

Pour générer une mosaïque de logos Web 2.0, l’astuce consiste à trouver sur Flickr un groupe, un set, ou un compte, qui ne publie que des logos Web 2.0 !

Je vous livre donc ici un exemple avec une mosaïque générée à partir du compte intitulé : Web 2.0’s photos.

Il s’agit en réalité d’un très habile détournement de logos « traditionnels » (Enron, Coca-Cola, BMW…) redesignés à la sauce Web 2.0 !

Le numéro de compte Flickr : 58206581@N00 est indiqué par l’URL.

Après avoir choisit dans FlickrLeech l’option « By User ID« , il suffit de coller ce numéro de compte (NSID) dans le champ prévu à cet effet, comme indiqué ci-dessous :

Flickr Leech par numero de compte

Et d’admirer le résultat obtenu :

Logos du Web 2.0 a partir de vignettes generes par Flickr

Adresse permanente de l’image dynamique ici.

Il ne vous reste plus qu’à vous essayer à votre tour à la création de collage originaux.

Luc Steels : il est impossible de programmer l’intelligence


Lire au format QuickTime (meilleure qualité) – Durée : 06:53
 

Pour Luc Steels l’intelligence artificielle est maintenant omniprésente dans notre environnement. Les algorithmes du moteur de recherche Google utilisent par exemple des techniques d’intelligence artificielle. Microsoft Word utilise aussi des algorithmes d’intelligence artificielle pour la correction grammaticale. Les jeux, comme les Sims, font également appel à l’IA, notamment aux systèmes multiagents (SMA). De même de nombreux sites et services web utilisent des techniques issues de l’intelligence artificielle.

Mais il ne faut surtout pas négliger l’attitude expérimentale : c’est en construisant des systèmes qu’on fera des progrès.

Il est impossible de programmer l’intelligence, car l’intelligence est tellement complexe qu’il n’est pas possible de la transcrire en lignes de code.

L’intelligence et la connaissance humaine ne sont pas transposables dans une machine. C’est plutôt la démarche de l’intelligence humaine, notamment à travers l’utilisation de systèmes autonomes et multiagents, qui est imitable. Il s’agit dès lors de savoir comment le langage peu émerger entre ces agents artificiels. C’est pourquoi nous devons travailler sur ces questions de l’émergence.

Luc Steels nous propose quelques pistes de réflexion pour le développement de l’IA :

L’intelligence artificielle doit nous aider a résoudre les problèmes liés à la complexité des gros systèmes et des réseaux. Notamment pour gérer la sécurité, la surinformation, ou encore la fiabilité de ces systèmes.

Comment vivre ensemble mais sans perdre la richesse de nos diversités culturelles ? Le web et ces outils peuvent nous aider dans ce sens. Et l’intelligence artificielle doit nous aider

Si nous continuons sur notre lancée, nous allons arriver à une catastrophe écologique : nous avons la mission, nous scientifiques, d’assumer nos responsabilités et proposer rapidement des solutions à ce problème majeur.

Luc Steels est chercheur en intelligence artificielle depuis 35 ans. Il est actuellement directeur du laboratoire Computer Science Lab (CSL) de Sony, à Paris.

Les cinquante ans de l’intelligence artificielle


Lire au format QuickTime (meilleure qualité) – Durée : 06:57
 

50 ans d’intelligence artificielle pour nous conduire au constat suivant : il n’existe pas de système intelligent sans homme dans le système.

Alors que certains y verront un échec de l’IA, je pense qu’il s’agit en réalité d’une erreur de définition de l’intelligence artificielle.

On a fondé en effet trop d’espoir sur la machine, et aussi largement sous-estimé la complexité de l’intelligence humaine. L’intelligence humaine étant elle-même un écosystème ouvert, et non un système clos comme l’est une machine, il me semble évident que l’intelligence artificielle n’est envisageable que de façon systémique, ou symbiotique, avec l’homme. Et qu’elle doit-être utilisée pour collaborer et assister l’humain sur ces points faibles, comme par exemple ses capacités computationnelles et sa mémoire.

On se rapproche donc de concepts d’homme étendu ou d’intelligence étendue, où l’homme et la machine se complètent dans l’action, davantage qu’ils ne s’excluraient dans une opposition entre intelligence humaine et intelligence artificielle. L’intelligence collective ne serait-elle pas finalement l’aboutissement de cette symbiose homme(s)-machine(s) étendue à l’échelle de la planète ?

Cette trop courte demi-journée fût l’occasion de quelques brillantes présentations, dont vous n’aurez ici qu’en très bref aperçu, en dehors de celle de Luc Steels qui fait l’objet d’une vidéo du 7 minutes.

Première partie avec Jacques Pitrat (Paris-VI, CNRS), Jean-Gabriel Ganascia (Paris-VI), Jérôme Euzenat (INRIA) en animateur de débat, Yves Caseau (Bouygues), Jean-Luc Dormoy (CEA), Luc Steels (Sony CSL), Yves Demazeau (IMAG), Pierre Tchounikine (LIUM) et François Cabestaing (Lille-I).

Seconde partie avec L’IA au coeur des grands programmes et de l’Europe, avec Bertrand Braunschweig (ANR), François Cuny (System@tic) et Patrick Corsi (Kinnsys).

Puis débat de clôture animé par Eunika Mercier-Laurent (Lyon-III) avec la participation de Patrick Taillibert, (Thalès), Patrick Albert, (Ilog), Vincent Lemaire (France-Télécom), Paul Bourgine (Ecole Polytechnique) et Michèle Sebag (Paris-XI, CNRS).

Les 50 ans de l’intelligence artificielle est une manifestation organisée par Michèle Sebag et Eunika Mercier-Laurent de l’Afia, association française d’intelligence artificielle.

Plus d’infos sur le programme, sur le site de l’Afia.